J’ai à cœur de faire un article sur le Hara, moi qui insiste sur le fait qu'il faille être centré-e pour être heureux-se.
Le Hara est un point du corps capital, très utilisé et observé dans le Kundalini Yoga, ainsi que dans les arts martiaux.
Ayant pratiqué 10 ans de Karaté, retrouver le Hara dans le Kundalini Yoga m’a fait un bien littéralement indescriptible, pour tous les bénéfices qu’apportent le fait de le stimuler, et de même tout simplement l’observer.
Il est considéré comme le centre de gravité du corps. Situé sous le nombril, l'ensemble des méridiens régulant l'énergie vitale (le Chi) dans l’organisme s’y entrecroisent.
Le Hara est le centre du corps humain pour les traditions chinoises, (dantian) et la source principale du souffle vital pour les japonais. Le mot japonais hara se traduit d'ailleurs dans tous les mots suivants : abdomen, entrailles, ventre, intestins, mental ou encore courage. L’Occident quant à lui le considère comme étant le «siège des émotions, et une partie profonde de l'être sensible».
On constate donc qu'il est reconnu comme un centre essentiel dans toutes les traditions.
Et pour cause. Le Hara est le siège de la vitalité et du pouvoir, un centre au potentiel immense, qui gouverne notre triangle inférieur, et nous permet tout simplement d’être présent-e-s, d’exister.
L’occident a tendance à le confondre avec notre troisième chakra, Manipura, « l’abondant de mille joyaux » situé pour sa part au niveau du plexus solaire, donc un peu plus haut, et qui a une appréhension différente.
Le Hara est le centre de la transformation de l’énergie dans le corps, le premier à stimuler pour élever l’énergie de la conscience.
Je le vois comme un centre de feu qu'il faut garder allumé pour être "vraiment vivant", pour créer sa vie, et pour "brûler" (ou digérer) ce dont on n'a plus besoin pour avancer.
Etant le centre de gravité du corps, en plus d’être puissant, il permet de faire face à l’adversité en étant ancré dans son bassin.
Une partie du corps est sous l’effet de la gravité, tandis que l’autre partie pousse la terre, dirigeant la force qui en résulte, à travers le centre du nombril, jusqu’à la partie opposée du corps, qui s’élève et s’étire vers le ciel.
C’est une relation dynamique constante. Lorsque l’on pousse avec une partie du corps, le côté opposé est obligé de s’étirer, afin d’équilibrer le mouvement.
Le centre du nombril est le point de départ de la pression et de la traction. Il est le point de jonction de toutes les postures.
Comme le propose les arts comme le Karaté, apprenez à vous incliner, à respirer, à vous tourner et à communiquer depuis le centre du nombril. Votre vie en sera profondément transformée.
Dans ce centre réside toute la différence entre un coup puissant et un coup fatal.
Les arts martiaux enseignent à canaliser l’énergie puissante du centre du nombril vers les bras et les mains.
Joignez l’auriculaire et le pouce, en laissant l’index, le majeur, et l’annulaire tendus.
Placez les trois doigts tendus sur le ventre, juste sous le nombril. Le centre du nombril se trouve juste en dessous de l’annulaire.
S’il est déplacé, cela peut expliquer beaucoup de maladies chez un individu.
Le centre énergétique du nombril peut être replacé par des techniques de respirations et des postures (Kundalini Yoga), mais aussi par le shiatsu, les arts martiaux, etc.
En pratiquant ce type d’exercice, rapidement on se rend compte du rôle du ventre dans le réchauffement du corps, dans la densification de nos corps énergétiques.
On peut voir aussi que le hara peut exacerber une émotion, ou au contraire nous rappeler que nous ne sommes pas nos émotions.
・Hara Hachi Bu : manger à 80% de sa faim pour que l'organisme ait l'espace nécessaire pour mener à bien ses missions
・Ne pas manger 2 - voire 4h - avant de dormir : cela ralentit le méabolisme, éteint le feu intérieur. Le sommeil a pour seul but, à part celui de régénérer le corps, celui de le faire grandir (et non grossir)
・Yoga, Arts martiaux, Shiatsu, ...
Ce que je ressens le plus dans ma pratique, c’est à quel point le Hara calme systématiquement le mental, il fait descendre les sensations.
Non seulement il m’ancre, et me redonne la qualité de la gravité, mais aussi et surtout, il me permet d’être centrée, et d’être ainsi alignée avec les possibilités que j’ai dans ma vie.
Je ne parle pas d’un lieu rationnel, mental, mais de quelque chose de viscéral et très profond. Très précieux.
Je pratique et enseigne le Kundalini Yoga particulièrement pour l’attention que la technique porte au nombril. La rapidité avec laquelle on peut se centrer par des exercices simples me fascine et m’a souvent fait penser que l’être humain est fait pour pratiquer ce Yoga ou les arts martiaux.
Ne dit-on pas qu’un vrai samouraï doit mourir en Hara Kiri?
La vie est (dans) le Hara, et c’est grâce à lui que l’on peut la créer toute entière.